jeudi 23 mai 2019

MUJERES DE REGRESO



À l'occasion de la journée de la femme, l'Institut Cervantes de Tanger a organisé une table ronde sous le titre de "Mujeres de Regreso" ("Femmes de retour"). Cet évènement a réuni autour de la table quatre femmes marocaines ayant comme point commun le fait d'avoir réalisé des études universitaires en Espagne pour après revenir à leur pays, le Maroc, pour commencer leur carrière professionnelle. Ce retour se produit non seulement pour des raisons économiques, mais aussi pour des raisons familiales et pour continuer à garder le lien avec le pays d'origine.




Yasmine Taferssiti, ancienne élève du lycée espagnol Instituto Severo Ochoa à Tanger, a poursuivi ses études d'architecture à l'Université de Grenade en Espagne. Le diplôme en poche, elle est rentrée sur Tanger et a commencé à travailler dans différentes agences d'architecture le temps de se faire une première expérience professionnelle et d'obtenir la validation de son diplôme espagnol par le Maroc. Aujourd'hui elle a créé sa propre agence avec trois autres jeunes architectes avec plein d'enthousiasme.

Camelia Carmoun, ancienne élève du lycée espagnol Instituto Severo Ochoa à Tanger, a obtenu son diplôme de pharmacienne à l'Université de Grenade en Espagne. Après quelques expériences de travail dans des pharmacies en Espagne et ici à Tanger, elle a ouvert sa propre pharmacie dans un des quartiers de la ville. Elle apprécie énormément le contact avec les patients, qui implique d'être non  seulement fournisseur de médicaments, mais accompagnateur et conseiller des personnes du quartier concernant la santé.

Zoubaida El Fathi, ancienne élève du lycée espagnol El Pilar à Tétouan, s'est formé comme journaliste à Seville en Espagne. Aujourd'hui elle présente le journal télévisé en espagnol sur la chaîne Al-Oula.

Ouassima Bakkali est partie se former à l'Université de Seville en Espagne après une scolarisation dans l'école marocaine. Elle est traductrice et s'est spécialisée avec un doctorat dans le domaine de l'audiovisuel.

Ces quatre femmes se disent heureuses d'avoir eu l'opportunité de se former dans le système éducatif espagnol et d'avoir passé une partie de leur vie en Espagne. Elles se sentent à l'aise dans les deux pays et cultures, ce qui est très enrichissant pour elles d'un point de vue personnel mais aussi pour les sociétés espagnole et marocaine car c'est à travers la connaissance et l'empathie avec l'autre qu'on arrivera à consolider une bonne entente entre les peuples espagnol et marocain.

Cette rencontre a été d'un grand intérêt pour nos élèves de 1º Bachillerato qui, dans moins de deux ans, quitteront le lycée pour prendre le chemin de l'université, en Espagne pour une bonne partie d'entre eux. Ils ont eu l'occasion d'écouter le témoignage des personnes qui sont déjà passées par cette expérience, d'échanger et de partager leurs doutes avec elles.

Merci à Yasmine, Camelia, Zoubaida et Ouassima pour la simplicité et la sincérité avec lesquelles vous nous avez parlé et pour l'enthousiasme que vous avez transmis.

lundi 11 mars 2019

8 MARS: JOURNÉE DE LA FEMME



Cela commence avec une petite insulte, puis il y en a de plus en plus. «Idiote», «imbécile», «mais t’es conne ou quoi». On se dit qu’il est énervé, que son travail le stresse, qu’il est fatigué. Alors on ne dit rien, on essaye de le comprendre, on l’aime. Puis, il casse tout autour de lui, les portes, la télévision, les verres… On commence à avoir peur, à ne plus se sentir en sécurité. On essaye de ne pas l’énerver pour ne pas aggraver la situation. Mais mon drame commence à ce moment-là, à l’instant où je devais arrêter d’être spontanée, d’être moi-même, à l’ instant où je devais effacer mon sourire. Au début, c’était une gifle, puis cela s’est transformé en un coup de poing dans le visage. Le sang coulait de mon corps emportant avec lui ma dignité, ma vie. Mon quotidien était un véritable enfer. Insultes, coups, humiliations, c’était une routine. Il me considérait comme un objet dont on faisait ce qu’on voulait. J’en ai parlé à ma famille, mais elle était sourde. On  me disait «non, tu exagères, il faut le comprendre il travaille beaucoup, il est anxieux», «tu l’as énervé», ou pire «tu l’as mérité».  Quand je hurlais, je n'attendais qu'une chose : que mes voisins viennent me sauver. Ça n'est jamais arrivé.

Aujourd’hui, c’est mon histoire que je raconte, mais aussi l’histoire de millions de femmes dans le monde. Aujourd’hui, ma voix porte la souffrance de nombreuses victimes de monstres. Ces monstres doivent disparaître, ces monstres doivent disparaître comme ils ont fait disparaître ma vie.

Un être se respecte, quelque soit sa nature ou son genre, une femme est avant un être humain, celle qui donne naissance. Vous, les hommes, n'oubliez pas que vous sortez du ventre d'une femme. Elle vous donne la vie, cessez donc de lui retirer la sienne.

Texte écrit par: DALAL EL BELGHITI


mardi 5 mars 2019

LES ACHATS DE CHARLOTTE


La ville de Tanger (Maroc) reçoit beaucoup de touristes chaque année ce qui crée une ambiance culturelle et traditionnelle. Un des piliers de cette fabuleuse ville est la Médina, endroit où on peut prendre et offrir à nos proches pleins de souvenirs typiquement marocains. Mais ... « oups! » les prix ne sont pas affichés donc .. à vous de trouver le problème et la solution après avoir vu ce reportage!!! 




dimanche 10 février 2019

FILM "MUSTANG"



La semaine dernière nous avons eu l'occasion de visionner en classe de français le film "Mustang" réalisé en 2015 par Deniz Gamze Ergüven.

Lale, Nur, Ece, Selma et Sonay sont cinq soeurs unies comme les doigts de la main. Orphelines, elles vivent avec leur grand-mère et leur oncle Erol dans un petit village côtier à 1000 kilomètres d'Istanbul en Turquie. 

C'est le dernier jour de l'école avant les vacances d'été. Une bataille d'eau improvisée sur la plage avec des garçons de leur âge va provoquer des rumeurs dans le village. Jeu pourtant innocent, il va être perçu par certaines personnes comme inconvenant et associé d'emblée à une perte de la virginité. À partir de ce jour-là, la maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplaçant l'école et les mariages commençant à s'arranger. Les cinq soeurs, animées par le même désir de liberté, détourneront chacune à sa manière les limites qui leur sont imposées...


dimanche 3 février 2019

LE PETIT PRINCE




Pour finir la semaine en beauté, nous avons eu le plaisir d'assister vendredi dernier à une lecture animée et musicale du roman "Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry présentée en français et darija par la troupe  de théâtre Darna à la médiathèque de l'Institut Français de Tanger.
Nous étions un groupe d'élèves de 3º ESO accompagnés de María José, notre professeur de français. Il faut dire qu'on a tous adoré!!
Le jeu de marionnettes, la musique et le jonglement avec le français et la darija nous ont émerveillés du début à la fin.


On vous laisse un petit extrait du texte:

"Je regardai donc cette apparition avec des yeux tout ronds d’étonnement. N’oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région habitée. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur. Il n’avait en rien l’apparence d’un enfant perdu au milieu du désert, à mille milles de toute région habitée. Quand je réussis enfin à parler, je lui dis :
– Mais… qu’est-ce que tu fais là ? Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse :
– S’il vous plaît… dessine-moi un mouton… "